Quelqu’un d’un peu distrait pourrait résumer les films James Bond comme ça : Alors c’est l’histoire d’un mec en costard qui a un gros problème d’alcool, une attitude toxique envers les femmes et une empreinte carbone désastreuse. Synthétiser une histoire ou une idée demande beaucoup de rigueur et d’entrainement. Aujourd’hui on scrute : l’art du pitch.
L’industrie du cinéma est un terrain propice à l’exercice du pitch, pour les scénaristes qui doivent vendre leur histoire parmi des centaines d’autres que recoivent les producteurs. Mais savoir pitcher son idée est évidemment devenu un atout fondamental pour tous les porteurs de projet, notamment dans le monde des affaires. Face à un investisseur, pour prospecter ou simplement networker, le pitch est à l’entrepreneur ce que la flûte est au charmeur de serpent.
Alors, comment susciter de l’intérêt pour votre idée ?
Le but de tout pitch est de raconter avec concision qui vous êtes et ce que vous faites : vous avez identifié une problématique, et vous avez la solution à cette problématique. Votre interlocuteur doit comprendre que votre proposition de valeur est unique.
La première impression est la plus importante, disait toujours ma grand-mère, qui n’a pourtant pas fait sup de co. L’attitude et la diction le sont tout autant. Soyez sûrs de vous parce que vous êtes sûrs de votre projet. Ayez l’air détendu, souriez, montrez que vous avez confiance dans en votre idée.
Évidemment un pitch se travaille. Mais ne faites pas l’erreur de l’apprendre par cœur : l’exercice exige de la spontanéité. Les premières secondes seront déterminantes. Un pitch est par définition court, voire très court si parle de l’exercice très spécifique du pitch d’ascenseur, qui ne doit pas excéder 30 ou 40 secondes. Il doit aussi être concret : au moment où vous pitchez vous n’êtes plus à l’étape des grandes idées générales mais vous avez déjà un process, une méthode. Enfin, il doit être compréhensible. Sachez à qui vous vous adressez, et adaptez votre discours.
Enfin, l’objectif du pitch n’est pas de papoter tranquillement, mais bien que le corbeau laisse tomber son fromage : il faut susciter une action, que ce soit un échange de contacts, une invitation à vous suivre sur les réseaux ou à tester votre solution, ou encore à vous mettre en relation avec d’autres personnes.
Une fois toutes ces recommandations suivies, comme le disait mon boulanger, le pitch, c’est dans la potch.